Impressions du Colloque sur la rupture du lien conjugal le 10 mars 2023 à la Maison des familles St François de Sales à Boulogne-Billancourt :
C’était une journée typique d’Alpha, une journée faite de convivialité, de dialogue, où on a pris le temps – un temps doux pour écouter, s’informer et parler de ce qui peut faire si mal.
Il faisait un drôle de temps ce jour-là. Un temps froid et humide qui nous a poussé à ouvrir la porte de côté pour que le froid n’entre pas trop dans la Maison des familles. Et on s’y est senti bien. Plusieurs invités nous l’ont dit : ils ont été touchés par l’accueil qu’ils ont reçu et ont aimé dialoguer autour des petites tables. Nous étions un peu plus d’une centaine; suffisamment pour pour que l’on voit l’utilité de cette rencontre mais pas trop non plus : les échanges étaient simples. En fond, il y avait la musique de Vinz comme un écho, et les dessins de Laetitia Bernoux, qui donnait une couleur aux mots du colloque.
Maladie d’amour
Le matin, les témoignages de Raoul et de Sophie nous ont invités à beaucoup d’humilité face à la rupture, cette maladie d’amour… le tako-tsubo, syndrome physique des cœurs brisés… ce terrible chagrin que certains qualifient de « deuil blanc » car « [il] n’est pas mort ».
Le psychanalyste Pascal Anger nous a raconté la source des larmes. La philosophe Elsa Godart a évoqué le kintsugi, l’art japonais grâce auquel une poterie cassée est réparée par un liseré d’or entre chaque fêlure, un liseré qui embellit la poterie. Il ne s’agit pas de gommer la cicatrice de la rupture mais de voir comment en faire un embellissement pour le monde.
Arnaud Régnier-Loilier, directeur de recherche à l’Institut national d’études démographiques, nous a donné la primeur de son travail très approfondi sur l’évolution du couple et de la famille en France ces 50 dernières années.
Réparer
L’après-midi, le soleil est entré à flots par les fenêtres de toit. La conseillère conjugale Caroline Kruse nous a parlé des manières de réparer la rupture et repartir
On a fini l’après-midi en partageant sur nos missions en tant que professionnels de la conjugalité, sur nos limites, nos fragilités. On ne peut faire ce travail qu’avec d’autres – place à la pluridisciplinarité, à la communion.
Tout n’était pas parfait, on pourra progresser ! On n’a pas répondu à tout mais on n’avait pas l’intention de le faire. On s’est dit en terminant : « On a hâte d’être à la prochaine fois. »
Liens de toutes les vidéos :
- Intervention de Arnaud Regnier Loilier, sociologue
- Intervention de Pascal Anger, psychanalyste
- Intervention de Elsa Godart, philosophe
- Intervention de Caroline Kruse, conseillère conjugale
- Vidéo de la résonnance du colloque par Laetitia Bernoux
L’Equipe Alpha
