Peut-on être jeune et avoir envie de s’engager pour Dieu ? Les jeunes ont-ils une voix dans l’Eglise ? Fin avril, Alpha était présent au rassemblement du FRAT à Lourdes. Le FRAT*, c’est 10.000 jeunes catholiques, principalement d’Ile de France, venus avec leurs aumôneries à l’invitation de leurs évêques pour vivre un moment fort ensemble.
Alpha avait été invité à tenir un stand et à proposer un atelier sur le thème « Pourquoi et comment parler de la foi à ses amis ? ». Sur notre stand, on a rencontré Gwendal, 21 ans, boulanger et intervenant avec la MECI (Mission étudiante catholique d’Ile de France). Gwendal, ce qui le rend heureux, c’est d’être utile, et il veut que les jeunes rencontrent Jésus. Il leur dit : « Mon travail c’est de te tracter pour que tu continues l’aumônerie, que tu ailles à la messe… mais mon vrai désir au fond c’est que tu rencontres Jésus, parce que si tu as rencontré Jésus, si tu sais qu’il est vivant, de toi-même tu iras chercher une aumônerie, de toi-même tu iras t’impliquer ! »
Une énorme « teuf »
Alors forcément, avec Gwendal, on était sur la même longueur d’ondes ! Comme lui, on est bien conscient que des rencontres comme le FRAT c’est la cerise sur le gâteau de la foi, pas un but en soi. Il y a de tout parmi ces jeunes des aumôneries. Certains ne viennent que pour être avec leurs copains… mais ils vivent un moment très fort, une énorme « teuf » avec une grosse ambiance, dans l’énorme basilique souterraine, une sorte de stade Arena en béton, très simple. Il y a beaucoup d’effets de lumière, un groupe de louange qui les embarque pour des temps forts, avec des témoignages et des enseignements assez courts.
« Ce n’est pas par le FRAT qu’on va créer des gens qui ont la foi chevillée au corps, je pense, souligne Gwendal. Ça permet de les rassurer, de leur dire – comme le thème de cette année – “n’ayez pas peur”, tu as le droit de croire, et même c’est bon de croire, il faut croire. Mais c’est plus par des moments comme ceux que proposent Alpha ou des aumôneries ou des temps de louange, des temps de prière vraiment forts que là, les jeunes peuvent faire LA rencontre [avec Jésus]. »
Garder le feu
Les rencontres comme le FRAT en fait, pour Gwendal « c’est une étincelle… après, il faut que les jeunes continuent à aller dans leurs aumôneries, que les Parcours Alpha mettent des bûches et tout, pour qu’ils gardent le feu ! ».
Les évêques en sont bien conscients : après le FRAT, il faut surfer sur la vague – ou entretenir ce feu, pour reprendre l’image de Gwendal. Les ateliers proposés par Alpha sur le thème « Pourquoi et comment parler de la foi à ses amis ? » ont contribué à préparer « l’après » et à encourager les jeunes et leurs aumôniers à envisager d’organiser un parcours Alpha.
Les ateliers, qui ont attiré environ 150 jeunes, ont repris le format Alpha en mélangeant les tutos et les discussions en petits groupes, et encouragé les jeunes à partager leur témoignage personnel avec leurs amis non chrétiens plutôt que de leur présenter des arguments généraux sur la foi chrétienne. Gros succès pour cette approche, et beaucoup de jeunes et de responsables ont exprimé leur enthousiasme et leur désir de lancer un parcours Alpha dans leurs aumôneries.
*Le FRAT = Le Fraternel
