Pourquoi avoir choisi le thème du jeûne pour ce billet spirituel de juillet ? nous ne sommes pourtant pas en période de Carême ? cependant, on pourrait considérer cette période de vacances comme les 40 jours au désert de Moïse ou de Jésus-Christ : « Jésus fut conduit par l’Esprit au désert pour être tenté par le diable. Après avoir jeûné quarante jours et quarante nuits, il finit par avoir faim.» (Matthieu 4, 1-4). En vacances, on fait naturellement le jeûne de travail, de stress, d’horaires fixes, peut-être de téléphone, en tous cas d’ordinateur.
Jeûner, défini par notre ami Larousse, « s’abstenir de manger », n’est pas propre à la religion chrétienne mais universel; je fais d’ailleurs partie des adeptes des jeûnes « bien être » pour 1 jour ou plusieurs. Et c’est vrai qu’on se sent tellement bien !
Au-delà du jeûne de nourriture, on peut aussi jeûner d’une habitude qui prend trop de place dans notre vie : réseaux sociaux, télévision, téléphone, activisme, paroles inutiles, cigarette, ou autre…pas toujours facile ! surtout, combien ce jeûne devient plus fécond si on le fait avec une dimension spirituelle : “Comme une biche soupire après des courants d’eau, ainsi mon âme soupire après toi, ô Dieu.“ (Psaume 42.2). C’est la privation qui m’aide à prendre conscience de ma vraie soif, celle de Dieu. Le jeûne n’est pas un moyen de prouver quoi que ce soit au Seigneur ou un moyen d’essayer de faire pression sur Lui. Le jeûne nous permet de remettre Dieu à la première place dans nos vies. Cette abstinence dispose nos cœurs à rechercher notre Dieu et nos privations nous permettent de redécouvrir une « disponibilité intérieure » pour mieux s’ouvrir à d’autres nourritures : l’amitié, la lecture, l’émerveillement devant la création,…
Un conseil pour que votre jeûne porte des fruits : « Lorsque vous jeûnez, ne prenez pas un air triste, comme les hypocrites, qui se rendent le visage tout défait, pour montrer aux hommes qu’ils jeûnent.” (Matthieu 6.16)
Alors, êtes-vous tentés par cette aventure de faire un jeûne pendant vos vacances ? qu’allez-vous choisir pour nourrir votre âme ?
« Bien-aimés, je vous encourage, en tant que résidents temporaires et étrangers sur la terre, à vous abstenir des désirs de votre nature propre qui font la guerre à l’âme » (1 Pierre 2 : 11).
